Le bunker

Publié le par abou

 

J’ai le sentiment d’être un bunker…

Solide et robuste à l’extérieur, il cache ce qu’il abrite à l’intérieur.

Comme une carapace, il faut oser y entrer. Et l’intérieur est très, trop fragile.

 

Tu y es entré, j’ai osé aussi t’y faire rentrer, sans trop savoir comment tu réagirais.

L’intérieur est fissuré, les mûrs sont fissurés, les portes grincent, l’intérieur est criblé de tâches de fuites d’eau, il a pris l’eau et cela se voit.

Mais j’y ai mis des teintures, des photos, des tableaux pour cacher comme je peux ces faiblesses ces fragilités. Souvent les invités ne s’en aperçoivent pas, s’appuient contre un mûr qui tremble, se fissure un peu plus ou même s’effondre. Mais c’est que j’avais caché la fissure. S’ils avaient su, sans doute ils auraient fait attention.

 

Et toi tu m’as pris par la main et tu m’as dit tout de suite « J’ai l’impression que tu as du caractère, clairement, mais à l’intérieur tu es très fragile. Pour quoi tant de fragilités ? J’aimerai les découvrir » (les dé-couvrir ?).

Comme si en entrant dans mon bunker tu devinais les fissures mais ne faisais pas semblant de ne pas les voir. Honnêtement et avec douceur, tu soulevais le voile qui cachait une fragilité et me disait « je voudrai en prendre soin, que tu l’acceptes ».

 

C’est étonnant qu’en changeant une lettre au mot bunker on trouve le mot bumker… et quelle lettre ! la lettre M… ;-)

Le bunker devient boum-cœur, ba-boum comme dirait Paul quand il tombe par terre. Alors qu’est ce qui tombe… le cœur ou ses défenses … ?

 

Manrèse, le 27 février 2009

Publié dans Songes

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