Près des Afghans
Petit bonhomme de 25 lunes
S’en va, heureux, servir l’OTAN
Qu’importe la peur, son poids de plume,
Il commencera près des Afghans
La joie la paix de son cœur vif
Révèlent sincère sa vocation
Il s’est toujours voulu actif
Pour la défense d’autres nations
Plus il avance, ce temps qui passe
Plus le réel s’ « offre » à ses yeux
Quelle est la chance qu’il trépasse ?
Il ne se voit pas leur dire Adieu !
Il sait pourtant depuis l’enfance
Lorsqu’il rêvait de son métier
Qu’un militaire à chaque partance
Risquait sa vie même protégé.
L’heure du départ qui approche
Toute sa famille qui l’embrasse
Sa mère lui glisse dans la poche
Une lettre, une prière, une dédicace
Toi que j’aime tendrement,
Que Dieu te protège de tous vents
Toi que j’ai vu grandir, que d’une maman
Les bras ne te retiennent pas longtemps
Toi qui en rêvais avant d’être soldat
Que mon cœur, de sitôt, ne te pleure pas...
‘Pour que la paix et la justice
Règnent là où l’horreur a fait ses preuves’
Relit-il chaque soir pour tuer ce vice
Qui l’entraîne au delà du fleuve
Ta vie personne ne la prendra,
Et s’il te faut mourir là bas
Ce sera pour servir ce en quoi tu crois
Ce sera avec toute ta foi.
Paris XVème, Hiver 2006